Dans le cadre de la Semaine nationale de l’action communautaire autonome (SNACA) qui a pour thème cette année Solidarités en marche, le CFP souhaite souligner la capacité d’adaptation des organismes, en particulier en ces temps de pandémie.
Les défis ont été nombreux dans les derniers mois : assurer le respect des mesures sanitaires tout en informant sur la situation actuelle; composer avec les nombreux enjeux liés au financement que la pandémie engendre; faire face à l’augmentation de la détresse psychologique des membres et participant-e-s… Malgré tout, non seulement les organismes y parviennent, mais ils poursuivent leur engagement solidaire dans les luttes sociales et politiques.
L’année 2020 a en effet montré la capacité d’adaptation et de réaction fortes des organismes, en requérant des ajustements rapides pour continuer à assurer leurs activités et préserver leur vie associative. Que ce soit en démarrant ou en augmentant leur service de dépannage alimentaire, en transformant leurs rencontres en rencontres téléphoniques ou virtuelles, en créant de nouvelles activités pour rejoindre leurs membres… Il a fallu, en quelques semaines et malgré l’impact de la crise sur les travailleurs-euses et bénévoles également, revoir son fonctionnement, pour ne laisser personne de côté.
Évaluation et adaptation
Mais bien avant la pandémie, il s’agissait déjà d’une force du milieu. Une force qui peut être appuyée par l’évaluation.
Comme le CFP accompagne plusieurs organismes dans des démarches en évaluation des effets, il s’avère intéressant de se pencher sur les liens entre évaluation et adaptations.
« L’évaluation nous a permis d’améliorer notre animation, pour aller plus loin dans la réflexion avec les participants. »
On constate que l’évaluation des effets, avec une approche par et pour le communautaire, permet aux équipes et aux CA de faire des constats sur leurs activités et éventuellement des ajustements, lorsque ceux-ci sont nécessaires.
Par exemple, pour tel organisme en éducation populaire, l’évaluation a mis en lumière le besoin de revoir le système d’attribution des paniers alimentaires pour plus d’équité et pour renforcer les interactions entre les membres. Dans tel autre organisme de soutien aux proches aidants, les résultats ont montré un besoin d’insister davantage sur les multiples dimensions du fardeau porté par les proches aidants dans le contenu de l’atelier. D’autres ont décidé de créer un comité membres pour discuter de différents sujets liés à l’organisme.
La capacité d’adaptation que démontrent les organismes en transformant leurs actions pour répondre aux enjeux d’actualité s’illustrent de plusieurs façons. Chez les organismes accompagnés par le CFP, ils utilisent bien souvent les outils d’évaluation pour en faire une planification, afin de se projeter dans leur développement grâce aux apprentissages réalisés en évaluant les activités.
« Une fois commencé, on réfléchit différemment. »
Il est également possible de penser que les organismes qui ont le réflexe d’évaluation surmontent ces obstacles sans précédents grâce aux diverses compétences développées : capacité à structurer davantage l’intervention, développement de l’esprit critique, consultation des membres/participants…
En ce sens, l’évaluation permet de renforcer et valoriser la capacité d’adaptation des organismes tout en offrant une assise solide aux ajustements requis et identifiés par les organismes eux-mêmes.
Les solidarités sont en marche, et les organismes aussi !
Voir aussi le témoignage de l’organisme PSO pour un exemple plus approfondi d’adaptations réalisées suite à une évaluation.