L’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de l’Est de Montréal est un organisme sans but lucratif qui intervient dans les domaines du budget, de l’endettement et de la consommation.
L’ACEF a pour mission d’éveiller l’esprit critique du consommateur afin qu’il reprenne en main sa situation financière. En concertation avec le milieu, l’ACEF travaille à assainir le marché et à dénoncer les pratiques commerciales abusives. Elle travaille de plus à influencer les décisions politiques ayant une portée sur la qualité de vie des citoyens, prioritairement celles qui touchent les citoyens les plus vulnérables.
Dans le cadre du processus d’évaluation ÉVALpop, l’équipe de l’ACEF de l’Est a choisi d’évaluer l’atelier Solutions aux dettes, la porte d’entrée aux rencontres individuelles offertes par l’ACEF. Cet atelier, donné toutes les deux semaines, a été créé il y a environ quatre ans pour répondre à un besoin, mais aussi pour dégager du temps aux conseillères qui offrent des rencontres individuelles.
« On avait la perception que plusieurs des personnes présentes à l’atelier prenaient un rendez-vous pour une rencontre individuelle de toute façon. On souhaitait savoir ce que les participants en retiraient et s’ils étaient satisfaits, ou si c’était plutôt un passage obligé », nous mentionne Martine Marleau, conseillère budgétaire.
L’équipe a trouvé le processus un peu ardu au début et ils ont mis du temps à s’approprier les notions théoriques. Ainsi, elles auraient souhaité avoir plus d’exemples concrets de modèles logiques dès la présentation théorique. Aussi, elles mentionnent que dans leur contexte, elles auraient pu réaliser le début de la démarche plus rapidement, mais réalisent que ce n’était pas possible pour tous les groupes.
« Il y avait beaucoup d’information et ça prenait du temps pour assimiler toutes les notions et réfléchir, et aussi savoir comment utiliser l’information reçue. Au fur et à mesure, c’est devenu plus clair et structurant, » nous partage Olga Cherezova, conseillère budgétaire.
« Mais à la fin, on a été épatée, tout a été vraiment positif. Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est de réaliser qu’on devrait faire un modèle logique avant de créer un atelier pour bien cibler les objectifs qu’on souhaite atteindre. Le modèle logique pourra donc nous servir la prochaine fois! », nous dit Maryse Bouchard, coordonnatrice.
Des résultats étonnants
Au grand étonnement de l’équipe, la prémisse était fausse. « On pensait qu’au moins 50 % des gens venaient en rencontre individuelle après avoir assisté à la rencontre de groupe, mais dans les faits, c’est seulement environ 25 % des personnes qui revenaient ensuite en individuel, » nous dit Martine Marleau.
Il y a aussi eu de bonnes nouvelles sur les effets psychologiques de l’atelier… trois mois après l’atelier, les participants disaient encore que l’atelier a eu des effets positifs sur leur santé mentale.
En ce qui concerne les outils, la surprise a été de constater que le plus simple, la grille budgétaire, était celui le plus utilisé, contrairement à une lettre aux agences de recouvrement qui, pensaient les conseillères, changerait la situation des participants.
Les suites de l’analyse
« Quand on a analysé les résultats d’évaluation, on a vu comment on aurait pu poser les questions ou quelles questions auraient été pertinentes pour avoir plus d’information et l’information voulue, » nous dit Maryse Bouchard.
« Ainsi, à la fin de l’analyse, on a dit… on recommence l’an prochain! La prochaine fois sera vraiment la vraie évaluation, » lancent en chœur les trois collègues.
La prochaine fois, les conseillères prévoient faire des relances par téléphone pour obtenir plus d’information, pour aller plus loin, et aussi raffiner les questions de façon à ne pas avoir d’ambiguïté dans les réponses.
La théorie est devenue concrète et l’équipe est prête à poursuivre son chemin en évaluation. Bonne route à cette belle équipe de travail!
L’équipe du CFP vous souhaite une Bonne Année 2018!