Suite au processus d’évaluation effectué avec l’équipe de la P’tite maison Saint-Pierre, plusieurs effets ont été observés sur les participants fréquentant la friperie. Nous vous présentons un témoignage qui en fait l’illustration.
Bonjour,
Je m’appelle Élizabeth et je suis une nouvelle résidente du quartier Saint-Pierre à Lachine. Mes trois enfants, Tim, Carla et Vénus, fréquentent l’école primaire Martin Bélanger. Dernièrement, une maman de l’école m’a parlé de la friperie de la P’tite Maison Saint-Pierre, située derrière l’école. Elle l’appelle sa caverne d’Ali Baba, car elle y trouve toutes sortes de trésors pour sa famille. Je m’y suis donc rendue dans le but d’habiller mes enfants, car l’hiver au Québec, ça coûte les yeux de la tête.
En arrivant à la friperie, une dame m’a accueillie chaleureusement et m’a dirigée vers les sections les plus intéressantes pour moi. La friperie est remplie de vêtements et d’articles utiles pour les familles. Je suis donc repartie les bras lourd et le cœur léger, car j’y ai découvert non seulement un magasin pour habiller mes enfants à bas prix, mais aussi un endroit chaleureux pour y rencontrer des gens du quartier.
Après quelques visites à la friperie, j’ai appris que l’endroit était géré par un comité de bénévoles et, de fil en aiguille, j’ai rejoint leurs rangs. Les membres du groupe m’ont informée que la friperie avait subi une cure de rajeunissement à la suite d’une démarche d’évaluation à laquelle ils ont participé. La friperie a été réaménagée et le comité de bénévoles s’est aussi donné une meilleure structure et des outils de gestion. Ces changements ont amené un plus grand achalandage, de nouveaux bénévoles et, surtout, un endroit joyeux et agréable à fréquenter.
Grâce à la friperie et aux autres activités de la P’tite maison Saint-Pierre, je me suis fait des amis, j’ai découvert d’autres ressources du quartier et je me sens mieux intégrée à ma communauté. Aussi, j’ai appris à servir la clientèle, à travailler en équipe et à assurer la gestion d’une boutique. Mais le plus important… j’ai repris confiance en moi. Après être restée à la maison avec les enfants pendant plusieurs années, j’avais perdu contact avec le milieu du travail.
Je vais continuer mon travail à la friperie jusqu’à la fin de l’année scolaire, car nous travaillons présentement sur la publicité et c’est très intéressant. Mais j’avoue que l’idée de retourner étudier à temps partiel me trotte dans la tête. Grâce à mon expérience avec mes amis de la friperie, je vois un bel éventail de possibilités.
La friperie de la P’tite maison Saint-Pierre est née, en 2005, d’un besoin des familles du quartier qui vivaient une problématique particulière, soit l’absence de magasin de détails, la fermeture du comptoir de vêtements St-Vincent de Paul, l’enclavement du quartier et les difficultés de transport, avec comme conséquence le manque de vêtements adéquats pour les enfants fréquentant l’école primaire. En plus de la boutique, la P’tite maison Saint-Pierre offre un lieu où les familles peuvent socialiser, se rencontrer afin de contrer l’isolement social et se familiariser avec les services offerts par les organismes communautaires du quartier.