Le Centre communautaire Rendez-vous 50+ (CCRV 50+) est considéré comme un pilier dans la vie des aînés de l’arrondissement Villeray, Parc-Extension et Saint-Michel. Mis sur pied en 1982, il offre plusieurs services – activités physiques, socioculturelles et intergénérationnelles, services alimentaires, soutien à domicile, conférences – dans le but d’améliorer la qualité de vie des aînés, de favoriser la prise en charge individuelle et collective et d’aider leur maintien dans la communauté.

L’équipe du CCRV 50+ a mis sur pied un projet d’évaluation afin de mesurer les impacts de leurs actions. Les membres de l’équipe souhaitaient pouvoir nommer des faits, avoir des données et des mots pour démontrer les impacts, confirmer ce que chacun savait instinctivement et aller au-delà du nombre de participants dans l’analyse des services.

Les journées de socialisation

L’équipe a choisi d’évaluer une activité bien circonscrite pour mettre sur pied l’évaluation. Les journées de socialisation sont à l’horaire deux fois par semaine et consistent à offrir, à une douzaine de participants, une journée d’activités, structurées le matin et ludiques en après-midi, en plus du déjeuner et du dîner. L’équipe souhaitait savoir si ces journées répondaient aux besoins des aînés et si des améliorations pouvaient être apportées.

Trois effets ont été évalués par un questionnaire et lors de groupes de discussion, soit : développer un réseau social, favoriser l’ouverture à l’autre et encourager l’acquisition de nouvelles connaissances.

Le comité a ensuite procédé à l’analyse des résultats. Voici quelques faits saillants :

• 63,7 % mentionnent que c’est leur seule occasion de sortir et de socialiser de la semaine,
• 81,8 % affirment que les échanges interculturels ou intergénérationnels vécus contribuent à leur plus grande ouverture à l’autre,
• 81,8 % pensent que l’activité les aide à développer leur estime personnelle,
• 54,6 % disent apprendre sur différents sujets et/ou découvrir de nouvelles ressources dans le quartier.

Le directeur général, monsieur Jean Lambin, résume bien les conclusions du projet d’évaluation : « On n’a pas eu de grandes surprises, mais on a eu la confirmation de la pertinence de nos actions. Dans le contexte du milieu communautaire où on manque cruellement de ressources, c’est agréable de savoir que les énergies qu’on met sont utiles. C’est ce qui est intéressant de la démarche : ça permet de faire le point, car les occasions de se féliciter sont rares malgré notre travail acharné toute l’année ».

« J’ai pris la parole et j’ai plus confiance. J’ai aussi plus confiance aux autres.

« On rit aussi les uns des autres, je me sens en confiance et ça m’aide. »

« J’aime bien les jeunes et ils me le rendent bien aussi puisqu’ils m’aident et me respectent. Je les laisse plus facilement m’approcher depuis que j’en fréquente plus souvent. »

Quelques défis rencontrés par l’équipe

Le processus d’évaluation a été long, un an de travail. Un des défis a été de motiver les troupes, non pas par manque d’intérêt, mais par manque de temps. Heureusement, une agente de développement a pu intégrer ce projet à ses tâches quotidiennes.

L’équipe avait envisagé de refaire le processus pour chacun des secteurs, un par année, mais deux personnes ont dû être remerciées à la suite d’une baisse de financement, dont l’agente de développement. Il y a donc eu une perte d’expertise importante et le personnel devra être formé de nouveau pour pouvoir continuer l’évaluation des autres services.

Tous s’entendent pour dire que c’est un processus essentiel pour comprendre et répondre aux besoins de la population. Travail, temps et ressources demeurent les mots d’ordre pour rendre la démarche pérenne!